Cette tradition trouverait son origine en France, en 1564. La légende veut que jusqu’alors, l’année aurait commencé au 1er avril, mais le roi de France Charles IX décida, par l’Édit de Roussillon, que l’année débuterait désormais le 1er janvier, marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Mais en fait, l’année civile n’a jamais débuté un 1er avril[1],[2].
Si l’origine exacte de l’utilisation des poissons reste obscure (peut-être l’ichthus chrétien), la légende veut que plusieurs de ses sujets se rebiffassent à l’idée qu’on leur chamboulât le calendrier, et ils continuèrent à célébrer les environs du 1er avril. Pour se payer gentiment leur tête, des congénères profitèrent de l’occasion pour leur remettre de faux cadeaux et leur jouer des tours pendables. Ainsi naquit le poisson, le poisson d’avril, le jour des fous, le jour de ceux qui n’acceptent pas la réalité ou la voient autrement[3]. Plusieurs usages semblent s’être en fait mélangé, avec celui du carnaval :
marquer la sortie du signe zodiacal des Poissons, dernier signe de l’hiver
prolonger la période du carême, où il n’était permis de manger que du poisson,
confondre le benêt en lui offrant un poisson à une époque de l’année, celle du frai, où la pêche était interdite.
Cartes postales
En France, au début du XXe siècle, on s’envoyait de jolies cartes postales toutes ornées d’un poisson d’avril et richement décorées. Le 1er avril était la fête de l'amour et de l'amitié[4].
Le musée-château de Dieppe conserve une très importante collection de cartes postales sur ce thème[5].
Cette coutume de faire des plaisanteries s’est répandue dans de nombreux pays, bien que le poisson ne soit pas toujours exporté en même temps :
les Américains et les Britanniques ont conservé leur April Fool’s Day (certains Écossais parlent aussi de Gowk ou de Cuckoo),
les Allemands ont leur Aprilscherz,
en plus de la France, cette coutume existe aussi aux Pays-Bas, en Belgique, au Canada, en Italie, aux États-Unis, en Suisse ou même au Japon.
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